• Allez vous en me trouver là... où je serai demain: http://sadeyed.skyblog.com


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  • « Contemplez le salut du héros imaginaire, de cet enfant endormi nourri à notre sein, pendu à nos branches traîtres, tranchantes comme la vie qu'on offre en festin pour lâches avaleurs du corpus « Etre », cette conscience morte agrippée à sa seule rédemption comme aux étrivières du bourreau qui jouit du fracas et des sanglots. Vous en ferez peut-être un tapis à vos futures gloires, cette peau flasque inerte et suintante, arrachant votre nez d'effluves indolentes. Riez vautours à pleine dent, riez encore et chantez, moqueurs du suicidé, jamais la mort n'atteindra l'inconnu à la brise qui s'épanche sur nos falaises meurtrières.»

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    "Savoureux pêcher que de tomber par l'extase de l'esprit imaginant milles issues à la réalité du sanctuaire."


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  • "[...] Des armées du salut est née la fin de la Révolution des Contes dont les os seuls témoignent. Léviathan, proclamé « dictateur des modérés », enveloppé d'une cape dont il est dit qu'elle est voile à sa face de Mort, est envoyé de la Terreur pour étouffer le Corps Humain et abolir le Végétal. Dans le mépris des arts et des consciences, il ordonne tortures et exécutions de tout Etre faisant signe de Création. D'une nature imposant la couleur, il arrache chaque parcelle, une fine pince excavant les stigmates de vie. Soumis aux flammes dans l'incendie de son antre d'enfant, il perçut les cris de sa mère et les longs râles de sa consumation avant de faire pacte avec l'Obscur, abandonnant à la traîtrise quelques lambeaux de chair. Par la moitié brûlée, il a pris pour compagne une lame tranchante surmontée d'un dragon, déchirant de fierté et de violence, et héritée de la première quête du « Voyage d'O. » auquel doit se soumettre tout initié, dans le menace d'une capture de l'âme éternellement gardée sous geôle et offerte aux expériences insensées de la Souffrance. Une biographie officielle témoigne de son parcours, nommée « Combustion », celle-ci dévoile pacte et sacrifices, nourritures à cette identité fantasmée.

     

    Ethan la sait par cœur. Comme tous les élèves des «contrées inférieures », il lui a fallu avaler, digérer, vomir ce texte, lettres mélangées et odeur de sang, connaître le mot et sa ligne, la page et l'alinéa, la virgule et le sens de chaque point. Les feuilles une à une absorbées étaient devenues siennes, vivantes comme un ver vorace dans toutes les parcelles alors inhabitées de son corps d'enfant. Petit garçon, il n'attachait à ces heures redondantes qu'un sens du devoir mais il avait compris bien tôt qu'il y avait là, dans cette œuvre aux pages nauséabondes et dégoulinantes, les séquelles d'une humanité perdue. Il repensait à ses heures de lecture, au square sur son banc où assis en tailleur il sentait la trace de ses membres épouser le bois chaud ; à l'école sur les marches de l'entrée à tête de lion, fauve avec lequel il lui plaisait de s'imaginer causer et c'est sur le chemin du retour qu'il avait cent fois foulé que toutes les images s'évaporaient sous ses pas. Interpellant le vent sur la nature de ses absences, il se rendit compte qu'il perdait la mémoire. La chute avait été longue et le passé fuyait.[...]"


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  • "Autopsie. Le « bang bang » mortuaire d'une lâcheté aux sourcils courbés et la peinture délicieuse de deux mains sur le torse. Les os tranchés que collent la peau abritent le revolver de la dixième année quand le coup de cutter esquisse l'entrejambe. Les cicatrices du temps ont abandonné les tremblements pour des yeux au gris de peine et la joue pâle-d'hiver broie du noir quand l'empreinte de tristesse plisse ses vals. Le dormeur est en cendres. Restes qu'enlacent le vent, aigle-feu, dans une cristal volée. Les lèvres accusent le coup des baisers de morsures arrachés. Les éclats de toi sur la peau et des veines bleutées, d'inconfort installées dans une chair déçue, hurlent la fragilité. L'impureté des tâches blanches crie à la Souvenance et l'écho du parfum agrippe les cheveux à en commander l'éviction au couteau ou au pinceau. Les ongles sont épuisés d'avoir tant voulu garder et les bras, en danseuses, inaugurent un ballet de protections manquées. Le front et ses lignes à l'encre de Chine abrite l'âme dont la lame perce la poitrine tombante. Le nez est droit mais sa rugissante difformité appelle la glèbe et les coups volés. Le cou est froid, déjà étourdi par l'éternel manque. Le regard est néant quand sa fuite n'est que pertes. Le corps est succession d'aiguilles plantées par le temps blême. Il dort, sa nudité blafarde et ses membres ingrats ne gémissent plus de rien. Il est temps. Les sourcils sont hauts et les cuisses ridicules, le seul Etre est bourreau de son corps minuscule. Le sexe est un oiseau d'ondes immobilisées dont le vol n'est plus haut ni le soleil brûlant. Le zéphyr s'immisce dans le caractère évanoui de l'albatros mort-né et la tendre flamme laisse place à l'ennui. Il est temps. Les griffures des épaules embaument la peau vierge. La nuit s'amoncelle et la pourriture germe derrière le lobe d'une oreille. Les pieds sont sales de préjugés. Il est temps. De sa froideur s'éveille le corps ausculté."


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